Il est le premier chef à m’avoir ouvert les portes de sa cuisine lors d’un dîner à 4 mains avec Joël Césari. J’ai donc forcément un attachement tout particulier pour le chef Rodolphe Regnauld et son Auberge du Pont ! Cette année, le restaurant se transforme, il s’offre une nouvelle salle et des cuisines plus spacieuses. Voilà un excellent prétexte pour moi pour rendre une petite visite au plus auvergnat des bretons…
Extension de l’Auberge du Pont
C’est en 2005 que Rodolphe Regnauld rachète l’Auberge du Pont à Jean-Marc Pourcher. En 2013, la salle du restaurant s’était déjà offert un petit relooking auprès de l’architecte Pierre Mercier (Cube). Six ans plus tard, le chef décide de faire de nouveau appel à lui pour transformer sa terrasse. Après 6 mois de travaux, l’extension de 84m2 est enfin prête à vous accueillir dans une ambiance très moderne, avec un mur central en brique rouge et des structures métalliques qui donnent à cette nouvelle pièce des airs de loft new-yorkais. Un contraste saisissant avec la salle principale qui n’est pas sans rappeler la cuisine du chef, savant mélange de tradition et de modernité. Un investissement de 650 000€ (tout confondu) qui permet désormais à l’Auberge du Pont d’accueillir jusqu’à 80 personnes (contre 50 avant les travaux). Une configuration qui offre également la possibilité de recevoir des groupes et de privatiser certains espaces.
Aménagement des cuisines
En parallèle, le garage de 100m2 a été métamorphosé pour donner naissance à des vestiaires, une buanderie, une salle de stockage et une zone pour la plonge. Un agrandissement qui se ressent jusque dans les cuisines puisque la pâtisserie a désormais son espace dédié ! Côté conception, le chef a fait confiance au cuisiniste Luc Dorisse (Resto Process Equipements). Après une année de réflexion commune, les cuisines de l’Auberge du Pont disposent à présent d’un piano sur mesure de la marque Charvet et d’un passe chauffant à hauteur variable dont le plan est en pierre de Volvic !
À la table de l’Auberge du Pont
La seule chose qui n’a pas changé c’est la cuisine de Rodolphe ! Et c’est tant mieux… À la croisée des chemins entre sa Bretagne natale et son Auvergne d’adoption, le chef nous propose ce jour-là un foie gras des plaines de Limagne mi-cuit avec son condiment framboises/poivrons et son croustillant à la lentille verte du Puy. On poursuit notre déjeuner avec l’omble chevalier façon gravlax, petits pois et mousserons ; mon coup de ♥ sans hésitation. Direction ensuite les côtes bretonnes avec un pavé de cabillaud rôti, asperges, fenouil acidulé et velouté de carottes. Comme à son habitude, le chef nous régale jusqu’aux desserts, la pâtisserie lui tient à cœur et cela se ressent. Le jeu de textures autour du chocolat grand cru Ilanka boosté par le pep’s d’un sorbet kalamansi m’ont tout simplement conquise. Si ma tarte citron-mara était très rafraîchissante, la cerise de ma voisine était tout simplement bluffante…
Holweg
juillet 5, 2019Un restaurant de tout premier choix ; toujours une superbe expérience gustative à l auberge du pont avec un service adorable en sus;